• CYMOTHOA EXIGUA / OBSERVER / ÉCLIPSE / DÉSAFFECTION / PARASITE / (suite...) 


     

     

     

     

    L’invasion se fait comme suit : 

    La première sonorité passe dans la partie cérébrale de l’hôte en s’introduisant dans les lobes de l’oreille gauche et droite. Le son est retenu par l’hôte seulement si une image lui est associée au moment de l’intrusion. Par exemple, le son ballon pour l’image d’un ballon. La sonorité acquise peut alors prendre dans l’esprit, la forme, la couleur et les mouvements de l’objet  référant même en milieu isolé. 

    La masse sonore accumulée durant les périodes de croissance se développe et s’intériorise jusqu’à ne laisser plus qu’un mince siphon de communication avec l’extérieur. Par la suite la prise de contact avec le milieu environnant se fera essentiellement par la bouche. Les sons seront expulsés par la cage thoracique. Les sens tels que la vue, l’odorat et l’ouïe resteront définitivement à l’état de veille.

    L’imagination est une assurance contre l’isolement puisqu’elle permet au langage qui se retrouverait seul dans un hôte, de se reproduire tout de même. Ce qui induit une capacité du langage à subsister en situation d’autarcie la plus complète; de provoquer sur le long terme la forclusion totale de l’hôte en vue de l’isoler complètement de son environnement. Une hypothèse est que le rejet de paroles soit un procédé utilisé par l’hôte pour se débarrasser du langage ou à l’opposé, c’est le langage qui provoque le rejet afin d’assurer sa dispersion. 

    Le fait que l’information passe d’un organisme à l’autre n’implique pas forcément qu’ils fusionnent. Dans l’état actuel de mes connaissances cela ne s’est jamais produit. Par contre des échanges partiels d’informations peuvent avoir lieu sous la forme de fragments plus ou moins longs passant de l’un à l’autre. 

    L’intérêt du langage est de posséder des adaptations (magazine, diffusion radio) lui permettant :1) de rencontrer son hôte  2) de survivre dans l’hôte si la rencontre a eu lieu. Inversement l’intérêt de l’hôte est de posséder des adaptations qui lui permettent : 1) de se débarrasser du langage. 2) de se débarrasser du langage même si la rencontre a eu lieu. Ici commence un mécanisme sans fin.